Travail social: le domaine vu par 3 insiders

Pour se faire une meilleure idée du domaine «travail social» , voici l'avis de 3 étudiantes :

Myriam Haldimann - Haute école fribourgeoise de travail social

Laura Uebersax - Haute école d'études sociales et pédagogiques de Lausanne

Corinna Weiss - Haute école de travail social de Genève

Quel est ton profil?
MH : J'ai suivi ma scolarité obligatoire à la Chaux-de-Fonds, ensuite j'ai fait une école de culture générale que l'on appelle l'ESTER, en option socio-éducative. Suite à cela j'ai fait deux ans de stage dans le domaine du social. 6 mois au Home d'enfants de Courtelary (Jura bernois), 6 mois en crèche à St-Imier (Jura bernois) et enfin 1 année à la Grande Maison, institution qui accueille des enfants, des adolescents et des jeune adultes en formation, qui ont des problèmes familiaux. Pendant ce temps j'ai rempli les conditions d'entrée en HES sociale sur le site de Fribourg, j'ai eu un entretien et après avoir rendu mon rapport de stage, j'ai attendu... il faut de la patience : nous sommes beaucoup à vouloir entrer dans ces écoles. J'ai déjà fait ma première anné et je suis actuellement en stage de formation pratique au service social de la Chaux-de-Fonds.
LU : Avant d'entrer dans cette école, j'ai étudié au Gymnase d'Yverdon, en option socio-pédagogique. J'ai ensuite entrepris une procédure d'admission à l'EESP qui a duré une année. Les effectifs de l'école étant complets pour l'année 2005, j'ai travaillé une deuxième année dans plusieurs institutions sociales. J'ai commencé mes études en 2006, année qui a vu l'introduction du modèle de Bologne (Bachelor en 3 ans). Je fais partie des 77% d'étudiants qui travaillent à côté de leurs études (chiffres OFS, janvier 2007). Je participe également à l'associatio des étudiants, en première année en tant que responsable du site Internet, et actuellement, en tant que présidente.
CW : J'ai fait un apprentissage de médiamaticienne au Locle, puis j'ai fait un stage de 6 mois dans un établissement de réinsertion. Je suis maintenant en 1ère année de travail social, en option animation.

Quels genres de travaux réalises-tu dans le cadre de tes études?
MH : Je ne suis pas sûre que l'on puisse appeler ça des travaux. Je n'appartiens à aucun département de recherche, qui ne sont d'ailleurs pas proposés aux étudiants. Par contre je peux te citer quelques exemples de cours. Je suis des cours de sociologie, de psychologie, de droit, de technique d'entretien, de systémique,... Ils se composent en modules et souvent les matières se regroupent.
LU : Notre formation est construite sur le concept de l'alternance théorie-pratique, selon un système modulaire. Chaque module de formation et chaque période de formation pratique (stage) est évaluée et validée par des crédits ECTS. Le contenu des études est centré sur les réalités professionnelles et les buts de la formation sont énoncés en termes de compétences. Les modules sont validés par des examens écrits, des dossiers à rendre, des séminaires oraux ainsi qu'un mémoire de fin d'études.
CW : Nous faisons plutôt des rapports. Nous avons aussi un stage d'un an réparti sur les trois années de formation. Il y a en général beaucoup de modules. Nous faisons aussi de l'observation. Par exemple, on est allés sur un lieu, et on y est restés une demi-heure pour observer ce que font les gens. Une autre partie pratique est l'interview d'un travailleur social, puis une visite d'une journée sur son lieu de travail, afin de voir le travail concret!

Dans quel métier te vois-tu? As-tu un plan de carrière?
MH : Evidemment je n'ai pas commencé cette école sans avoir un plan de carrière. D'ailleurs je pense que l'on ne peut pas y entrer si on n'a pas d'idées sur ce que l'on veut exercer comme profession. Donc pour ma part j'aimerais être assistante sociale. Ceci dans un premier temps, puisque la formation ouvre à plein de perceptives alléchantes pour lesquelles il faut s'investir en formation continue. Nous n'avons jamais fini d'apprendre. Je suis avide de découvertes, donc je pense qu'une fois mon bachelor obtenu, je vais poursuivre dans d'autres voies, mais cela en parallèle de mon travail.
LU : Le plan d'études cadre de 2006 a introduit un diplôme unique en travail social avec orientation. Je suis entrée dans cette école parce que je voulais devenir éducatrice sociale. Au terme de mes études, j'aurai un Bachelor of Arts en travail social avec mention éducation sociale.
CW : Oui j'ai un plan de carrière. J'aimerais devenir coordinatrice de projets dans le développement durable. Je pense partir dans les pays du sud pour leur apprendre la gestion des déchets, et aussi enrichir mon apprentissage sur leur manière de traiter les déchets!

Quelles sont tes impressions sur la filière que tu suis?
MH : Je pense parfois que ce qui nous est expliqué dans les cours est loin de la réalité des choses, c'est très théorique. Mais qu'est-ce que cela donne en pratique? Par contre je trouve très enrichissant d'inclure dans ce type de formation des stages, autant les préalables à la formation que ceux intégrés au début de la 2ème année et à la fin de la 3ème.
LU : Il y a beaucoup de choses qui ont bougé dans notre école durant ces dernières années. Je m'y plais même s'il y a toujours des choses à dire...
CW : Un point positif est le fait qu'on ait beaucoup de pratique, afin de confronter la théorie avec la réalité de la pratique. Un point négatif est le côté très théorique, très académique de la formation, surtout la première année. Pour se faire une meilleure idée du domaine «travail social» , voici l'avis de 3 étudiantes : Myriam Haldimann, Haute école fribourgeoise de travail social Laura Uebersax, Haute école d'études sociales et pédagogiques de Lausanne Corinna Weiss, Haute école de travail social de Genève.