L'art de jongler

survivre pendant ses études ou survivre à ses études: le dilemme est parfois bien cornélien

La problématique des petits jobs fait partie des problèmes récurrents abordés par etudiants.ch. Il y a une petite année, l'Office Fédéral de la Statistique (OFS) publiait ses premiers résultats sur «la situation sociale des étudiants». Des chiffres qui font froid dans le dos: les études sont conçues pour être suivies à plein temps, mais plus de 80% d'étudiants exercent une activité rémunérée pendant leur formation. Parmi eux, un sur deux a même une activité régulière!

...du point de vue du sexe: les étudiantes sont plus nombreuses que les étudiants à exercer une activité professionnelle; cela s'explique surtout dans le choix des formations.

...du point de vue de l'âge: plus l'âge augmente, plus la proportion à occuper une activité rémunérée augmente. On passe d'un taux d'occupation de 60% à 19 ans à 80% à 24 ans. Taux qui se maintient pour la tranche d'âge supérieure, mais avec une augmentation du volume de travail pendant les périodes de cours.

Etudes et petits jobs: le jour et la nuit
D'une façon générale, les activités rémunérées n'ont strictement aucune connexion avec les études. Pour les HES, cette proportion est de 42%, car les étudiants bénéficient déjà d'une expérience préalable qui peut être valorisée dans une activité rémunérée. Cette relation «activité et type d'études» varie en fonction de l'âge: plus les étudiants sont avancés dans leurs études, plus ils disposent de connaissances spécialisées, plus la probabilité de décrocher et d'utiliser leur savoir dans une activité rémunérée augmente. De l'autre côté, plus les étudiants s'approchent de la fin de leurs études, plus ils vont chercher des opportunités pour mieux préparer leur insertion professionnelle ultérieure.

Etudes à temps partiel?
Une quasi majorité des étudiants interrogés durant cette étude de l'OFS avouent travailler pendant les périodes de cours (85% pour les HEU et 77% pour les HES). Les sciences humaines et sociales arrivent en tête des groupes de domaines d'études, suivies par le droit et les sciences économiques. En fin de peloton, on trouve la médecine, la pharmacie et les sciences techniques. Cela s'explique évidemment par des domaines plus réglementés et bénéficiant généralement d'un nombre important d'heures de cours. Il est intéressant de signaler que de nombreux étudiants dans le domaine du social déclarent suivre un stage pendant le semestre ou une autre activité obligatoire dans le cadre de leurs études.